Les textes présentés ci-dessous, ont été écrits dans l’après-coup de ce colloque. Ils apportent un regard distancié par rapport à ce qui s’est dit et ce qui s’est passé dans la montagne de Emei près de Chengdu. Ils relancent les questions liées à l’introduction de la psychanalyse en Chine et à ce qui fait retour dans la psychanalyse européenne.
« L’impact du processus de symbolisation, au moins dans l’écriture, ne s’adresse peut-être pas pour les Chinois aux mêmes lieux psychiques qu’en milieu occidental, alphabétisé »
« …nous avons été témoins du processus de construction, au sens freudien, de la psychanalyse. La construction implique de tenir compte des fondements historiques, mais surtout, de l’inventivité nécessaire pour les relancer. »
« Je pense que le rapport des chinois à leur écriture est d'une très grande complexité qui met en question les distinctions trop simples entre symbolique et imaginaire et en particulier la portée du terme même de signifiant. »
« …même dans la langue la plus éloignée de la nôtre, on tombe sur la trouvaille fondamentale de Lacan : ces histoires de pulsion chez Freud, ce n’est que de la grammaire et du lexique. C’est de la lettre et du signifiant. »
« On peut se demander si la psychanalyse doit utiliser des concepts nés dans nos langues indo-européennes alors que la langue chinoise est non alphabétique ? N'y aurait-il pas matière à inventer, à créer ? »
Questions à propos de l’éventualité de l’inscription du Groupe de Chengdu à l’Inter-Association Européen de Psychanalyse.
« …un rapport étrange et difficile au fait de dire… Cette dimension de l’énonciation, aussi importante que celle de l’énoncé, est peu envisagée encore dans l’expérience de la psychanalyse en »
« L’un d’eux [élève-analyste] plaisanta au cours du colloque en me disant : on a finalement fait une rencontre entre les grands-parents européens et les petits enfants chinois »