Présentation du séminaire du 15 mai 2008
Voir le compte rendu du travail présenté au dernier séminaire par Yan Helai 严和来. Par ici
Nous reprendrons la différence entre tuotai (脱胎) et duotai (堕胎) ce qui nous permet donc travailler le parallélisme entre
1. le passage du “pénis” au Phallus, ce qui engage toute la question du signifiant/signifié et du signe, c’est-à-dire le rapport à la référence. Métaphore, métonymie, connotation, dénotation (en Univers occidental).
2. Le passage du “fœtus” au tao 道en tant que dans le texte de B. Berthier son avortement s’écrit tuotai 脱胎 qui implique non pas la mort réelle du fœtus (contrairement à duotai 堕胎), ses métamorphoses vers le Dao, et Lao zi enceint de lui-même et sans cesse se donnant naissance avec en perspective l’accession à l’Immortalité.
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3.On pourrait soutenir que le tao est le Phallus. Encore que Laozi 老子 n’est qu’une production textuelle en tant que NOM qui appelle à parler, de même que dao 道 signifie “dire”. Le phallus lui : « On peut l’appeler éperdument, il ne dira rien. » [1]
Je remarque que si les “formules de la sexuation” comporte la question maternelle et féminine, le fœtus est lui singulièrement absent, celui qui, en Chine, va de la scène de la conception à la naissance.
Et puis nous reprendrons la question des écritures chamaniques.
Je l'ai dit la dernière fois et je le répète, il s'agit de savoir ce que veut dire le nom. Il nous est facile de faire ici le joint avec ce que j'ai indiqué tout à l'heure. Je vous ai fait remarquer que le phallus est ce qui nous met sur la voie de ce point que je désigne ici en accentuant la différence entre le nom name, et le nom noun. On ne voit bien les choses qu'au niveau du nom propre. Comme disait l'autre, le nom, c'est ce qui appelle. Sans doute, mais à quoi? C'est ce qui appelle à parler. Ce qui fait le privilège du phallus, c'est qu'on peut l'appeler éperdument, il ne dira toujours rien.