La logique du fantasme - 26/04/1967
Je ne voudrais y opposer que les mystiques... pour autant que ce sont ceux que nous pouvons définir comme s'étant avancés, à leurs dépens, de petit a vers cet Etre qui, lui, n'a rien fait que de s'annoncer comme imprononçable - imprononçable quant à son nom - par rien d'autre que par ces lettres énigmatiques qui reproduisent (le sait-on ?) la forme générale du je suis, non pas: celui qui suis, ni celui qui est, mais. ce que je sais. C'est-à-dire chercher toujours! vous voyez là rien qui spécifie tellement - encore qu'il mérite d'être spécifié à un autre niveau pour la référence qu'on en fait au père - le Dieu des Juifs ; car à la vérité, le Tao s'énonce, comme vous le savez, de notre temps où le Zen court les rues, vous avez bien dû récolter dans un coin que le Tao qui peut se nommer n'est pas le vrai Tao. Enfin, nous ne sommes pas là pour nous gargariser avec ces vieilles plaisanteries.
Les non-dupes errent - 13/11/1973
Mais ça doit [s'entendre], hein. En tout cas cette fonction imaginaire essentiellement du viator, doit nous mettre en garde contre toute métaphore qui procède de la voie. je sais bien que la voie, la voie dont il s'agit, le Tao, elle s'imagine être dans la structure. Mais est-ce bien sûr qu'il n'y ait qu'une Vole? Ou même que la notion de la voie, de la méthode, vaille quoi que ce soit ? Est-ce que ça ne serait pas en nous forgeant une toute autre éthique, une éthique qui se fonderait sur le refus d'être non-dupe, sur la façon d'être toujours plus fortement dupe de ce savoir, de cet inconscient qui, en fin de compte, est notre seul lot de savoir. je sais bien qu'il y a cette sacrée question de la vérité, hein.