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Huo Datong


J’ai commencé à faire une analyse chez Michel Guibal en septembre 1987. Comme mon français est très mauvais, dans certains cas, je n’arrive pas à trouver le juste mot français pour traduire le caractère chinois auquel que je pense. Il m’a demandé donc d’écrire le caractère sur le papier et d’expliquer la structure de ce caractère chinois et d’expliquer la signification des composants de ce caractère. Mais, dans beaucoup de cas, je ne comprends pas la cause de la construction de ces caractères chinois.

Cela m’a fait honte, parce que j’ai une formation de l’histoire chinoise et j’ai travaillé, en tant qu’historien, pendant cinq ans au Musée du Palais Impérial à Beijing. Cela m’a conduit à commencer à étudier l’histoire de l’écriture et sa structure.

Les plus anciens caractères chinois sont les pictogrammes. Ces pictogrammes ont une double fonction. Ils représentent le signifié et aussi le signifiant. C’est-à-dire le pictogramme est aussi le phonogramme.

Par une évolution, les pictogrammes sont devenus les idéophonogrammes. Ils comprennent principalement deux parties dont une partie, qui est idéographique, représente-le signifié et l’autre partie, phonographique, représente le son et le signifiant.

La double structure de l’écriture chinoise peut nous aider à résoudre l’opposition qui se trouve entre la théorie de l’inconscient freudien et celle de l’inconscient lacanien. Car Freud insiste toujours que l’inconscient comporte seulement les représentations de chose, c’est-à-dire les signifiés ; tandis que Lacan pense toujours que l’inconscient est structuré comme un langage, c’est-à-dire l’inconscient comporte seulement les signifiants ou bien les représentations de mot.

Et la double structure de l’écriture chinoise nous conduit à penser que l’inconscient est de deux dimensions (si on ajoute l’émotion, il est trois dimensions) dont une dimension est la représentation de chose, le signifié, c’est la dimension freudienne, et l’autre, la représentation de mot, le signifiant, c’est la dimension lacanienne.

À partir de l’année 2000, il commence à venir régulièrement à Chengdu pour donner le séminaire ou bien pour organiser le colloque. Il fait aussi venir à Chengdu beaucoup de ses amis (es)psychanalyses français. Il a fait tout ce qu’il est possible pour la diffusion de la psychanalyse en Chine, pour le développement de la psychanalyse en Chine et pour l’établissement de l’école chinoise de psychanalyse .

Nous, Centre psychanalytique de Chengdu, comptons construire une tombe qui contient seulement ses effets personnels à Chengdu et publier un numéro spécial de « Étude de la psychanalyse » qui contient tous les textes de ses séminaires qu’il a faits à Chengdu.

Je souhaite le plus sincèrement qu’il repose en paix !



Bibliographie mentionnée au fil du temps >>>>>Publications_1.html

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Hommage à

Michel Guibal

(1935 - 2017)