Séminaire du 17 novembre 2011
难道
Serait-il concevable que l’embryon et le fœtus dans la modalité corps (celle de l’étendue), mais aussi des affections, celles des relations (avec le corps de la mère, parfois aussi avec un jumeau, de toute façon avec le placenta), serait-il envisageable qu’ils ne soient pas porteurs de traces, qui ne pouvant pas être dans la modalité des idées (c’est-à-dire en premier lieu des idées du corps) laissent alors entière la question : de quelle manière ces traces vont-elles se manifester après la naissance (traumatique ?).
L’engagement du nouveau-né dans l’environnement sonore du langage inaugurant la modalité des idées, lui fera prendre la parole pour dire dans l’après-coup son histoire de corps.
Urverdrängung ne trouverait-il pas là sa juste place.
Les langues alphabétiques qui écrivent les sons ne sont pas forcément les mieux à même d’écrire ces traces, d’où proviendrait la nécessité, attestée dans le domaine de la psychanalyse, de passer par d’autres écritures !
Pour J. Lacan disons la chinoise et la topologie.
L’écriture chinoise écrit des choses du corps comme en témoigne l’art calligraphique, écrits comme des morceaux de corps, ou corps comme des morceaux d’écriture !
La topologie comme pure écriture de corps, le corps lieu de la particularité. En région occidentale le registre des idées (c’est-à-dire du langage) est le lieu de l’universel. L’écriture alphabétique est soumise au registre de l’universel organisant ainsi un oubli du corps comme sujet.
Proposons avec d’autres d’écrire de deux manières le « je ».
Un JE de l’universel celui des phonèmes et de leur écriture alphabétique.
Un JE de la particularité écrivant un langage dans d’autres écritures.
Rappel : la psychanalyse est la science de la particularité (1).
À jeudi donc.
(1) Gorana Bulat-Manenti, La psychanalyse, le langage et le corps : vers une science du particulier,
http://www.litura.org/bulatmanenti