France Culture — For intérieur
émission du dimanche 4 janvier 2009
Après avoir appris le chinois Catherine Despeux complète sa formation en ethnologie et en sciences humaines. Puis elle décide de partir quatre ans à Taïwan où elle suivra l’enseignement d’un Maître pour appronfondir l’art martial et la médecine chinoise. Elle fera paraître de nombreux articles et de nombreux ouvrages dont : Taiji Quan - Art Martial, Technique De Longue Vie (G.Trédaniel, 1981) et Prescriptions D'acuponcture Valant Mille Onces D'or - Traité D'acuponcture De Sun Simiao Du VIIe siècle (G. Trédaniel, 1987) , Taoïsme et corps humain (G. Trédaniel, 1994), Traité d’alchimie et de physiologie taoiste (Deux Océans, 1999) et enfin Soutra de l’éveil parfait (Fayard, 2005).
Catherine Despeux a accompli de nombreux voyages et des séjours d’études en Chine. Après de nombreux postes dans le cadre universitaire, elle est aujourd’hui professeur des universités à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).
Olivier Messiaen. Turangalila. DGG 431781
Richard Galliano. Oblivion. Milan 873032
Soûtra de l'Eveil parfait (Yuanjue jing)
Fayard - décembre 2005
----- Version chinoise de Buddhatrâta
Traité de la naissance de la foi dans le Grand véhicule (Dasheng qixin lun Mahâyânasraddhotpâdasâstra) : version chinoise de Paramârtha / Collection Trésors du bouddhisme
Le Soûtra de l'Éveil parfait (VII-VIIIe siècle) et le Traité de la Naissance de la foi dans le Grand Véhicule (VIe siècle) sont deux soûtras dits apocryphes, c'est-à-dire rédigés directement en chinois, qui comptent parmi les plus beaux fleurons de la littérature bouddhique chinoise et ont exercé une influence considérable en Chine, mais aussi en Corée et au Japon, notamment sur les écoles du Chan (Zen) et de l'Ornementation fleurie (Avatamsaka).
Le Soûtra de l'Éveil parfait expose au cours de dialogues entre le Buddha et douze bodhisattva autant d'approches différentes de l'éveil, depuis la première et la plus éminente, celle de l'accès subit, jusqu'aux méthodes graduelles. Le Traité de la Naissance de la foi dans le Grand Véhicule est un écrit de synthèse des idées majeures du Grand Véhicule et plus particulièrement de l'école idéaliste (Vijnanavada). Il présente différentes formes d'éveil comme autant de saisies d'une même réalité, qui résultent de différences de compréhension ou de pureté des esprits des êtres.
- 4e de couverture -
Le chemin de l'éveil
Asiathèque - 1981
A quoi correspond le dressage du buffle dans le bouddhisme chan, le dressage du cheval dans le taoïsme, le dressage de l'éléphant dans le bouddhisme tibétain ?
Taoïsme et corps humain : le xiuzhen tu
G. Trédaniel - 1994
Dans cet ouvrage, Catherine Despeux déchiffre la symbolique du corps telle qu'elle est donnée par certaines écoles de taoïsme.
Prescriptions d'acuponcture valant milleçonces d'or
G. Trédaniel - 1987
----- Edité et traduit du chinois par Catherine Despeux
Traité d'acuponcture de Sun Simiao du VIIe siècle, qui fut à la fois l'un des plus grands médecins de la Chine et un éminent taoïste.
Traité d'alchimie et de physiologie taoiste
Deux Océans - 30 mars 1999
----- Edité et traduit du chinois par Catherine Despeux
Ce traité taoïste de la fin du XIXe siècle expose les techniques psychophysiologiques exprimées d'ordinaire en symboles alchimiques.
Éducation et instruction en Chine, Volume 1
Peeters, Louvain (Belgique) - avril 2003
----- L'éducation élémentaire
Édition de Centre d'études chinoises / Collection Bibliothèque de l'INALCO, n° 4
Les études regroupées dans ce volume, premier de trois ouvrages traitant de l'éducation en Chine, portent sur la période de l'enfance. Si toutes les époques ne sont pas traitées, l'espace de temps couvert, de l'Antiquité au XXe siècle, est suffisamment étendu pour rendre compte des évolutions ou des constantes dans la manière d'aborder l'éducation enfantine, que ce soit en matière d'apprentissage, de pédagogie ou de contenu de l'enseignement. L'ouvrage s'ouvre sur un tableau des premières années telles qu'elles furent conçues et traitées entre les XIe et XVIIe siècles. L'homme de bien se distinguait du vulgaire par une bonne éducation basée sur une morale du comportement et la connaissance des rites. Pour de nombreux auteurs, l'éducation et l'instruction avaient un rôle capital à jouer soit pour favoriser le plein épanouissement des bons côtés de la nature, soit pour corriger les mauvais penchants. Reprise et développée au fil des siècles, cette idée a pour corollaire celle de l'extraordinaire réceptivité de l'enfant. Pour une certaine catégorie de la population, l'éducation commence dès les origines de la vie, au moment de la conception ; elle s'adresse tout d'abord à la mère avant de prendre en considération la grossesse dans son ensemble. Quant à l'acquisition des connaissances, à l'apprentissage de l'écriture et de la lecture, ces thèmes sont abordés dans plusieurs articles qui permettent d'aller des premiers manuels de caractères sous les Han, aux manuels scolaires modernes de la fin du XIXe siècle, en passant par les exercices d'écriture découverts à Dunhuang et datant des IXe et Xe siècles, pour aboutir à la vogue actuelle (au moins éditoriale) du fameux Classique en trois caractères. Si ces divers «manuels» semblent de prime abord destinés à maîtriser l'écriture, le public visé n'est pas forcément le même au fil des siècles, et il est parfois difficile voire impossible de tracer une ligne de démarcation nette entre le contenu et son support, entre acquisition de connaissances générales et formation morale. Enfin, au début du XXe siècle, à travers l'apparition d'une littérature enfantine, nous pouvons suivre la transformation de l'idée d'enfance.
- 4e de couverture -
Éducation et instruction en Chine, Volume 2
Peeters, Louvain (Belgique) - novembre 2003
----- Les formations spécialisées
édition de Centre d'études chinoises / Collection Bibliothèque de l'INALCO, n° 5
Ce deuxième volume d'Éducation et instruction en Chine traite de l'acquisition des connaissances sous des angles divers et à travers des spécialisations. Que ce soit en tant que fonctionnaires confrontés à des problèmes concrets, comme les questions hydrauliques et fiscales, ou en tant que savants se passionnant pour les mathématiques, la médecine, les sciences, leur culture classique et poétique n'a pas empêché les lettrés chinois de se montrer curieux des choses concrètes et d'être compétents dans des domaines variés. Ainsi, les connaissances techniques de certains fonctionnaires, acquises par d'autres voies que celle des examens, leur ont permis de faire tourner un système administratif d'une extrême complexité. Sous les Song, les académies eurent un rôle important dans la transmission du savoir mathématique ainsi que dans la réflexion sur les méthodes d'enseignement et d'apprentissage. Durant l'ère Kangxi, l'empereur lui-même manifeste un intérêt certain pour les mathématiques occidentales et c'est sous ses auspices qu'un enseignement des sciences est ouvert à la Cour impériale. Sous les dynasties Ming et Qing, des lettrés se sont intéressés à la médecine et ont contribué à l'établissement d'une nouvelle tradition médicale lettrée qui a débouché sur un programme d'enseignement et favorisé l'édition d'un nombre croissant de manuels. La description de la formation des forces navales chinoises sous la dernière dynastie offre l'exemple du mode d'acquisition de connaissances pratiques. Pour certains auteurs, en Chine, l'enseignement juridique n'aurait vraiment commencé qu'avec l'apparition de sociétés de juristes et la création d'écoles de droit et d'administration à partir de 1905; en réalité, les emprunts faits au droit occidental au tournant du XXe siècle ont été étroitement associés à la reconversion d'une tradition juridique chinoise bien vivante, tant sur les plans théorique que pratique. À la même époque, l'influence japonaise s'est exercée dans les réformes juridiques chinoises au travers des nombreuses traductions d'ouvrages japonais et avec le recrutement de juristes japonais. Les acteurs de cette influence sont entre autres des étudiants chinois formés en droit et en sciences politiques au Japon; à leur retour, ils ont contribué à diffuser les conceptions occidentales du droit revisitées par les Japonais. En Chine même, l'Université de Pékin s'est très tôt ouverte à l'enseignement des sciences, critère essentiel de l'accès à la modernité; dès sa création pendant la réforme des Cent jours en 1898, cette université a servi de cadre à une réflexion théorique sur la nécessaire transformation de l'étude, aussi bien le système des connaissances que la méthode de formation.
- 4e de couverture -
Éducation et instruction en Chine, Volume 3
Peeters, Louvain (Belgique) - 3 mai 2004
----- Aux marges de l'orthodoxie
édition de Centre d'études chinoises / Collection Bibliothèque de l'INALCO, n° 6
Troisième et dernier volume d'une série consacrée à l'instruction en Chine, Aux marges de l'orthodoxie regroupe huit études qui rappellent, pour des périodes allant des Royaumes Combattants au début du XXe siècle que, si la littérature écrite classique a prédominé dans la formation du lettré, elle ne fut pas son seul moyen d'éducation. Avant que l'enseignement ne trouve un cadre figé à partir des Han, Confucius, le maître par excellence, a pratiqué un enseignement itinérant dans une vie marquée par l'errance, faisant du voyage et de la mobilité le coeur de la formation «lettrée». Une étude sur l'art de la cithare qin souligne toute l'importance des formations artistiques. Une autre révèle l'existence d'un enseignement privé de tradition érémitique notamment avec le développement des communautés bouddhistes sous les Six Dynasties, au sein desquelles se côtoyèrent érudition classique et bouddhique. L'instruction d'une certaine éthique occupe une place importante dans ce volume, que ce soit à travers l'analyse d'un roman didactique des Ming, le Roman de la conversion de l'Orient, ou du discours édifiant comme élément majeur des récits en langue vulgaire au XVIIe siècle. Il est rappelé que l'autorité du lettré ne passe pas uniquement par le discours, mais s'exerce aussi en dehors de toute leçon explicite, par une conduite idéale, par une attitude libre, dégagée des opinions. Enfin, une place a été accordée à la catégorie marginale par excellence dans un milieu lettré essentiellement masculin: les femmes. Dans la Chine traditionnelle, elles apparaissent comme des êtres qu'il fallait discipliner, éduquer par des histoires édifiantes, des réprimandes, comme le démontre l'analyse de nombreux récits des Six dynasties consacrés à la jalousie féminine, présentée comme une des émotions les plus caractéristiques des femmes. Un inventaire des manuels féminins du début du XXe siècle met en évidence les conceptions de la femme propres à la Chine pour cette période, ainsi que la perpétuation ou la remise en question de la tradition en la matière.
- 4e de couverture -